▬ Prologue.
Il est en ce monde des puissances que l'on ne peut contrôler. Des puissances qui se nichent dans le cœur de tout mortel, et dont personne ne semble avoir percé le secret... Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que la plupart des personnes en ignorent l'existence et, ceux qui l'ont découverte n'en parlent à personne. Ils forment d'ailleurs un cercle privé, qui ne semble être qu'une légende. On les appelle les Crieurs de Lonx car leur voix, quand elle s'élève, tuerait quiconque venait à l'entendre... On pensait être tranquille, jusqu'à ce qu'une jeune fille de presque 18 ans, Madison, disparaisse. Et un mystérieux message laisse à penser que ce sont les Crieurs qui soient à l'origine de l'enlèvement...

Je sais, ça n'a pas l'air extraordinaire comme ça... Mais je vais faire de mon mieux, parce que ça m'inspire bien ! ^^ J'espère que ça vous plaira, je poste la suite bientôt. =)
Bisous, Bloubà. ♥

Chapitre Premier.

Le calme est partout. Malgré le bruit, malgré les peines... Le vent s'engouffre à travers une fenêtre entrebâillée. Il siffle, virevolte, et entraine des dizaines de feuilles en fin de vie dans le salon d'une vieille femme. Elle crie, en jette une bonne poignée par la fenêtre, et claque celle-ci. Mais malgré tout ce qui pourrait détruire et briser la concentration de n'importe qui, elle reste imperturbable. Elle avance, encore et toujours. Son cœur bat dans sa poitrine au même rythme que ses cheveux contre son dos. Elle avance, encore, toujours, sans jamais cesser sa marche. Ses pas sont rapides et l'entrainent loin d'un endroit. Quel endroit ? Et qui est-elle ? Son sac bat son flanc droit mais ça ne semble aucunement la déranger. Au contraire... Comme si les battements du sac l'encourageaient à avancer toujours plus, elle ne semble plus savoir s'arrêter. Comme si les freins étaient bloqués. Elle tient quelque chose entre ses bras, écrasé contre sa poitrine. Il s'agit d'un carnet sur lequel sont écrits quelques mots, sur la couverture plastifiée. Il y est écrit un court poème. Un petit chant. Et elle le murmure. Encore et encore. Sans jamais s'arrêter. Mais personne ne le comprend. Personne ne l'entend... Alors qu'elle s'arrête pour une quelconque raison, un cri retentit derrière elle. Un cri plus fort que fort. Un cri qui vous tuerait...

« Madison ! Madison ! »

Son regard, jusqu'ici dur comme pierre, devint blanc. Elle sentit ses jambes se dérober sous son corps, et tomba sur le trottoir. Sans que personne ne la voie. Sans que personne ne l'entende. Elle est invisible, comme toujours. Et la dernière chose qu'elle sent, c'est la sensation de bras qui l'emportent. Et la dernière chose qu'elle laisse, c'est un mot.

« Madison était la dernière chance. Madison était la dernière chanson. Madison était la seule à pouvoir nous sauver. Madison était la dernière à pouvoir crier. »

Hey ! Trois ans plus tard je reviens avec un nouveau chapitre. ^^ Désolée, ces derniers temps je n'arrivais plus du tout à écrire mais l'inspi revient !

Chapitre Second.

Le monde n'était que blanc et noir ; des ombres se baladaient de droite à gaucher sans daigner poser leur regard sur elle. Ils murmuraient comme s'ils pouvaient la tuer ne serait-ce qu'en haussant la voix, et ils chuchotaient à son propos. Madison ne fit qu'un seul geste, allongée sur son matelas d'une couleur écume. Elle crispa ses longs et fins doigts d'artiste sur le drap blanc et arqua doucement son dos, prise de spasmes tandis qu'un homme -qui finalement eut posé son regard sur elle- enfonçait une seringue dans son bras. La douleur. La terrible douleur. Une chaleur intense, immense, parcourut la jeune fille toute entière. Elle voulut crier comme le ferait n'importe qui, mais sa voix trembla, puis se brisa en un hurlement effarant. Le sol lui-même vibra, ainsi que la terre. Les hommes perdirent l'équilibre, puis se redressent. Ils se regardèrent, et hochèrent la tête. Après avoir ainsi hurlé, Madison s'assoupit, vidée de toutes forces...

A son réveil, elle était dans une autre salle où se trouvait une femme vêtue d'une robe bleue claire. Elle se retourna en entendant la jeune fille qui se redressait sur son lit. Elle fit quelques pas jusqu'à elle, et s'assit sur une chaise qui se trouvait à moins d'un mètre de l'adolescente. Elle ne sourit pas, mais sa voix dégagea quelque chose d'apaisant, de doux... Sa voix était en elle-même un sourire accordé à Madison. Celle-ci fronça un peu les sourcils et se recula un peu sur son lit.

« N'aie pas peur, dit la femme. Le premier cri est toujours éprouvant. Mais nous sommes tous passés par là, et nous sommes tous en vie, hein !
-Qui êtes-vous ?, s'insurgea Madison.
-Tu l'ignores vraiment ? Je suis le bras-droit de la Matriarche des Crieurs, Elénandore. Mais c'est ma supérieure qui t'apprendra tout ce que tu as à savoir. Enfile ces vêtements et suis-moi. »

Madison ne répondit pas et suivit du regard le doigt de Eléanandore, qui pointait un petit tas de vêtements que la jeune fille enfila sans rechigner. Lorsqu'elle eut fini et qu'elle fut prête, le bras-droit de la Matriarche s'éloigna dans un couloir, Madison sur les talons. Elles marchèrent jusqu'à une petite pièce où on offrit à la jeune fille une espèce de grande cape noir corbeau. Elle la porta sur son dos et avança jusqu'à une cour immense où se dressaient des statues, des arbres, des buissons... La neige tombait. Pourtant, on n'était pas en Hiver ! A la vue de la neige qui couvrait le sol, qui empêchait une bonne visibilité, qui virevoltait dans les airs, Madison se tourna vers Eléanandore :

« Depuis combien de temps suis-je ici ?
-Un certain moment, disons... Quelques mois. Je ne sais pas exactement.
-Quelques mois ? Mais... Ma famille ! Mes amis ! Mes études ! Je dois rentrer chez moi !
-Suis moi. », la coupa Elénandore d'un ton sec.

Contrainte d'obéir -parce qu'elle ne savait ni où elle était, ni comment rentrer chez elle-, Madison la suivit. Elles arrivèrent toutes deux devant une grande porte faite de mille pierreries. Lorsqu'elle s'ouvrit, on découvrit des rideaux de soieries, des draps tissés avec grand soin, des meubles sculptés avec la plus grande précision, des lustres tout faits de cristaux... Face à une telle richesse, Madison ne put s'empêcher d'ouvrir grand la bouche. Elle avança sur un tapis tout fait de tissu semblable à un Tissu Hmong rare et traditionnel. C'était moelleux et ça avait une étrange senteur de citron, de romarin. L'ambiance était, plus que féérique, utopique. Quelques chandelles éclairaient les bordures de ce long tapis. Il y avait des petites fontaines à l'eau plus pure que pure, des lieux où l'on pouvait aller faire pardonner ses pêchers et il y avait, au bout de ce grand tapis, deux trônes faits d'or, de pierres précieuses, d'argent, de bronze, et de milliers d'autres choses rares et chères. Une femme au visage très pâle et à l'âge incertain leva la tête vers les nouveaux venus. Elénandore s'inclina, et elle donna une discrète tape sur le bassin à Madison, lui indiquant qu'elle devait l'imiter, ce qu'elle fit. La femme au trône se leva. D'un pas très cadencé, elle s'avança vers les deux arrivantes, et tourna autour de Madison. Arrivée face à elle, elle la regarda dans les yeux... et cria.